20 mai 2013
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De Christine Levisse-Touzé et Dominique Veillon
En 1938, Jean Moulin, le plus jeune préfet de France, assiste au désastre de 1940. Il est alors révoqué par le régime de Vichy pour son appartenance au Front Populaire. Prenant des contacts avec la résistance du Sud de la France, il désire établir un lien avec Londres. Passant par Lisbonne, il va rencontrer de Gaulle qui décide de coordonner la propagande et la création de groupes armés. De retour en France, c'est sous le pseudonyme de «Rex» qu'il parvient tant bien que mal à mettre en place une armée clandestine unifiée.
En 1943, de nouveau à Londres, il est nommé ministre et est chargé de créer le Conseil de la Résistance. Devenu «Max», il fait face aux réticences des chefs de réseaux et parvient à intégrer les partis politiques au cours d'une réunion de 18 participants (mouvements, partis, syndicats, etc...) qui reconnaissent la primauté de Londres et l'unification des mouvements. Arrêté par Klaus Barbie le 21 juin 1943 près de Lyon à Caluire alors qu'il tentait d'étendre l'action de l'Armée Secrète au Nord de la France, il est torturé, emmené à Paris où il est à nouveau torturé avant d'être envoyé en Allemagne.
Il meurt lors du transport en train. Le 9 juillet 1943 son corps est incinéré et déposé au Père-Lachaise. Le 19 décembre 1964, André Malraux accompagnera de son discours légendaire le transfert de ses cendres au Panthéon en présence du général de Gaulle, de la famille de Jean Moulin et des compagnons de la Libération.