Extrait de la préface :
« Tu as tout de même mieux à faire que de passer plusieurs mois de ta vie à fréquenter un collabo ! »
C’est avec cette affirmation en forme de boutade un tantinet provocatrice que j’accueillis, la première fois où il l’évoqua devant moi, le projet de Paul Hairault d’écrire une brochure, voire un livre, sur l’affaire Cunaud.
A ce moment, l’affaire Cunaud, pour lui, c’était surtout un procès-verbal d’audience devant la Cour de Justice des Deux-Sèvres. Procès-verbal que lui avait transmis l’une de ses amies qui avait été marquée à vie par cette affaire. Et document sur lequel figurait cette mention manuscrite au crayon : « Fusillé à Chizon le 28/2/45 ».
De quoi exciter l’esprit curieux de Paul et de quoi lui donner l’envie de poursuivre l’enquête pour en savoir plus sur ce personnage pourtant peu recommandable et bien oublié depuis la Libération.
Le temps passa et Paul ne manqua jamais de me demander de temps en temps des précisions sur tel ou tel point de l’histoire de la seconde guerre mondiale. Je me souviens notamment d’une belle randonnée sur les bords de la petite mer bretonne du Morbihan où, tout en cheminant sous le frais soleil printanier, nous évoquions ces temps révolus mais non oubliés qui ont tant marqué les mémoires des jeunes gens, devenus aujourd’hui des témoins chenus aux tempes blanchies par le fil des années. Pour autant, j’avais quelques doutes sur l’aboutissement de l’aventure épistolaire de Paul.
C’est dire ma surprise lorsque, moins d’un an après le lancement de ce projet, il me proposait d’en découvrir le premier jet, puis quelques jours après, d’en écrire la préface.
J’ai tout de suite accepté...."
La suite à découvrir dans le dernier livre de Paul Hairault
La salle d'attente, 2012, 18 euros